Collusion : Intervenir en amont des activités mafieuses

Écrit par Bernard Brault le 29/09/2011

Prévention des activités de la mafiaQuand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage !

L’odeur de putréfaction s’étend sur le Québec. Le climat est à la délation, aux allégations approximatives, aux ragots de mémères peu journalistiques, aux basses intrigues de la cour et aux embrouilles peu rocambolesques. À force de semer le doute, la nausée prend le dessus. Les gestionnaires publics intègres sentent le poids du regard inquisiteur des jaloux. Les maires et les décideurs publics n’ont plus le droit d’avoir d’amis, ni de relations, ni de femme, ni d’enfants qui pourraient être autre chose que des ombres discrètes, pauvres et sans envergure. Et encore on trouvera bien moyen de les discréditer. Les conflits d’intérêts les plus farfelus sont imaginés pour semer le doute et noyer le poisson dans son eau : Un professeur à l’école aura donné une note trop haute au fils du maire untel parce que l’épouse de ce professeur travaille à la municipalité voisine qui est peut-être en relation avec un autre ami du maire. Ce n’est même plus de la petite politique, c’est du vaudeville gras.

Qui profitera du chaos ?

Nous allons scléroser le Québec sur des problèmes tribaux pendant que la parade du drapeau canadien et celle de l’économie passeront sans nous. Le réseau mafieux profitera du chaos pour se mettre à l’abri, et peut-être quelques imprudents passeront-ils à la casserole et prendront quelques semaines de vacances derrières les barreaux.

Maîtres, vous serez contents ! Hors du droit point de salut !

Dénigrement, intimidation et menace !

Lors de sa comparution devant la commission parlementaire, monsieur Duchesneau a fait mention de tentatives d’intimidation et de menaces à son endroit. Quelques crapules sans doute, mais cela démontre avec quel fiel on s’attaquera à son rapport pour tenter d’en amoindrir la portée, voire le discréditer complètement. Au cours des deux dernières années, nous avons publié plusieurs articles sur cet aspect du dénigrement de toutes méthodes qui pourraient talonner les malfrats d’un peu trop près. Saine Gestion n’en fut pas exemptée. La mauvaise gestion est une porte d’entrée privilégiée aux malversations; la refermer de façon trop étanche sera toujours inquiétant pour les profiteurs.

L’ISG propose des solutions viables

En matière de collusion, dans la foulée du rapport Duchesneau, la position de l’ISG est claire : intervenir en amont, c’est-à-dire au niveau des maillons les plus faibles de la chaîne managériale. La solution est plus simple que l’on croit. L’utilisation d’un cadre de Saine Gestion conforme aux PSGGR de l’OAAQ rendrait la malversation et la collusion beaucoup plus difficiles et surtout rendrait les actes managériaux fautifs ou leur absence plus facilement identifiables.

Des intervenants et décideurs incorruptibles, libres de toutes attaches et d’amis douteux

Ce que monsieur Duchesneau propose dans son rapport se rapproche, à plusieurs titres, à la méthode proposée par la matrice intégrée de Saine Gestion.

La somme d’une multitude d’outils et de moyens différents, administrés par multicouches permettra de freiner l’appétit vorace du crime organisé. Il appelle cette méthode « une approche en gruyère » Les tranches du fromage (moyens dissuasifs) n’ayant pas les trous aux mêmes endroits finissent par freiner la collusion lorsqu’elles sont placées côte à côte.  

Le rapport Duchesneau est riche en information. Il est pratiquement au niveau d’un diagnostic pur de gestion, où les pratiques fautives du management sont explicitement décrites. Nul n’est besoin de connaître les délateurs ou de dénoncer les acteurs pour redresser des pratiques managériales qui augmentent le risque de dérapage et de collusion. Ce qui n’exclut pas la tenue d’une commission d’enquête pour connaître le niveau d’invasion des métastases mafieuses.

Le précepte de la méthode Saine Gestion

Pour l’ISG, les moyens managériaux sont liés à une obligation de Saine Gestion. En matière de Saine Gestion, le plus petit commun dénominateur qui relie tous les décideurs, gouvernants ou gestionnaires est l’acte administratif. C’est évidemment cet acte administratif individuel posé dans le cadre d’un mandat de fiduciaire qui est passé au crible en l’introduisant dans la matrice.

Goûter pour s’amuser, c’est l’adopter

Faites l’essai. Imprimez la grille de l’ISG et affichez ce tableau à plusieurs endroits dans vos bureaux et chez vous. Avant de poser un geste administratif, juste pour vous amuser, regardez-la comme une carte routière. Ce sont les règles de l’art d’une Saine Gestion !


1 commentaire

par Guy Vauban le 09/30/2011

Où sont-ils ceux qui prônent l’intégrité, l’honnêteté, le respect, la franchise?
Sommes-nous tous dans une torpeur immobile devant notre propre faillite à déléguer nos responsabilités à des incompétents ou des insouciants.

Notre système est à notre image et ressemble à : « tu es ce que tu manges ».
Vraiment, vous vous sentez bien ? Malgré les protestations des dernières années, les accidents répétitifs dans nos infrastructures qu’avons-nous changés?

La liberté de faire n’importe quoi a un prix, jusqu’où sommes nous prêts à aller. Quelle sorte de société préparons nous à avoir? Nous avons pourtant les outils qui ont fait leurs preuves mais il semble que la facilité l’emporte sur la rigueur.

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