Duchesneau-Diogène : le financement des partis politiques
Vivre tout nu dans un tonneau
C’est ainsi que l’on devra faire de la politique si l’on en croit certains politiciens pressés de faire la leçon aux autres. L’expression populaire qui dit « se peinturer dans le coin » est devenue la devise marketing et la marque de commerce de tous les prétendants au pouvoir. On promet, on promet, mais il va falloir maintenant marcher sur la peinture pour sortir de ces affirmations à l’emporte-pièce. Il faut croire que le ridicule ne tue pas !
Le député anticorruption de St-Jérôme, père du rapport Duchesneau, voulait vivre tout nu dans un tonneau, comme Diogène, pour être à l’abri des tentations de l’argent et de la corruption. C’est bien, mais …. Doit-on se priver d’argent pour faire valoir la démocratie ?
Diogène de Sinope
Diogène, philosophe grec de l’Antiquité, (413 à 327 av. J-C.), aurait vécu sans abri, dehors, dans le dénuement total, muni d’un bâton, d’une besace et d’une écuelle, se contentant d’un tonneau pour dormir. Philosophe de l’école cynique, il préconisait le renversement des valeurs dominantes de l’époque, enseignant l’humilité (!) aux grands et aux puissants de ce monde.
Duchesneau-Diogène
Maintenant, le député Duchesneau-Diogène, quête des 20 $ par appel robot pour financer son parti politique. Nous croyons qu’il y a d’autres moyens, plus pragmatiques d’assurer l’anticorruption. D’abord, un cadre de gestion saine qui protège ses gestionnaires et gouvernants contre eux-mêmes sans les déshabiller et les rendre non crédibles par manque de rigueur.
Parole, parole, parole. Dalida, a bien chanté cette rengaine !
Voilà le discours ambiant de nos politiciens et dirigeants. Et nous, assis devant notre téléréalité, nous gobons, nous avalons et nous acceptons. Que peut-on faire ? Encore pire que la corruption, ce qui détruit les meilleures intentions est l’hypocrisie des autres. Hypocrite : Quelqu’un qui fait semblant, qui pense une chose et dit une autre.
Financement des partis politiques
J’ai déjà exprimé à plusieurs reprises notre opinion sur ce sujet. Dans l’affaire Jacques Chirac entre autres, devant les faits rapportés, et après consultations auprès de quelques amis français, je concluais que les politiciens canadiens ou québécois étaient comme les politiciens français: intouchables sur le plan de leurs responsabilités managériales. Le dérapage du financement était sans doute lié au trois facteurs suivants :
1) Au principe du financement lui-même. Parce que c’est de cela qu’il s’agit. L’argent est le nerf de la guerre et notre fragile démocratie n’y échappe pas.
2) L’idée que l’on se fait du leadership : L’immunité managériale. C’est ce que pendant quelques décennies certains penseurs de management ont tenté de nous faire croire par « le leader fait les bonnes choses, le gestionnaire fait les choses bien ».
3) La tolérance endémique dans nos sociétés modernes devant une gestion flasque, molasse et trop gentille, de la part des leaders jusqu’aux bureaucrates. Il n’y a pas que les contrôles et les résultats comptables, il y a des actes administratifs, des décisions qui doivent être évaluées. Une gestion sans véritable reddition de comptes sur le plan des décisions administratives ouvre la porte à toutes les malversations possibles. Où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie !
Nous persistons et signons !
Nous n’avons pas le monopole de la vérité, c’est vrai. Mais nous avons l’avantage d’être neutre et de proposer quelque chose de structuré et d’organisé, au lieu d’un discours vide de sens et de promesse strictement faite pour noyer le poisson dans l’eau.
Principe d’Équilibre
Au milieu se tient la vertu (in medio stat vertus). C’est pour cela que les penseurs de la Saine Gestion ont inclus dans le modèle le principe d’Équilibre. Parce que la gestion est d’abord une activité humaine et que la prise de décision entraîne régulièrement des paradoxes qu’il faut tout de même résoudre. Le principe d’Équilibre permet l’application des 5 autres principes et en particulier le précepte fondamental qui prévoit d’appliquer l’homéostasie des valeurs, c’est-à-dire ne jamais invoquer un principe au détriment des autres.
2 commentaires
Je dirais comme le sexe et l’alcool. La meilleure façon d’éliminer le vice, c’est d’en couper l’accès. Plus d’argent plus de corruption ! La gestion , bof…
Un réponse par l’absurde est parfois d’une éloquence qui laisse sans voix.